L’intensification du e-commerce : à quoi s’attendre ?

En moyenne, 71% des Français ont, en 2023, acheté en e-commerce sur les 6 derniers mois. Une tendance dont les effets interpellent… 

Cette moyenne cache en fait une nette variation en fonction de l’âge. Frôlant les 90% d’achats récurrents chez les moins de 30 ans pour descendre au fil de l’âge à 25% chez les 80 ans et plus.

Et pour les prochaines années ?

Puisque l’usage est dépendant de l’âge, on peut considérer que toutes les nouvelles générations seront des utilisateurs réguliers voire assidus du e-commerce. Ainsi, à l’horizon 2045, il est plus que probable qu’au moins 85% des Français consommeront via Internet.

D’ores et déjà, l’e-commerce est devenu un « lieu d’achat comme les autres ». Mais pas forcément pour tous les produits et de la même manière :

– L’habillement, les chaussures, la lingerie sont en tête des actes d’achats en e-commerce, sauf pour les plus de 65 ans,

– L’aménagement de la maison monte en puissance, de même que le bricolage,

– Pour les produits culturels, la dématérialisation nuance la notion d’achat, mais l’emprise est très forte.

Quelles conséquences ?

En premier lieu, la poursuite de l’augmentation de la part de marché, déjà constatée en non alimentaire, pouvant aller aujourd’hui jusqu’à 40% sur les produits culturels. En passant par 12 à 25% pour l’habillement / chaussures / lingerie, en fonction des territoires. Les niveaux d’emprise les plus forts sont constatés dans les territoires ruraux, ou l’e-commerce a remplacé la vente par correspondance.

Cela ne signifie pas pour autant une augmentation de chiffre d’affaires, hors inflation. En effet, les dynamiques constatées déjà depuis quelques années, avant même la crise inflationniste récente, montrent une réduction progressive de la consommation hors alimentaire (voire même un peu d’alimentaire).

On peut s’attendre à plusieurs évolutions :

1️⃣ Une démultiplication des points de retrait de vente à distance, notamment en casiers automatiques, dessinant une nouvelle géographique du commerce,

2️⃣ Une évolution de l’offre et de l’usage du e-commerce en matière alimentaire (y compris par les groupes d’hyper et supermarchés eux-mêmes, intégrant des points de commande et de retraits dans leurs magasins de futures générations).

3️⃣ Le développement de magasins hybrides, au-delà même des centres urbains denses. Aujourd’hui souvent appelés drives piétons, combinant offre de base en produits courants et point de retrait de commande à distance.

De votre côté, pensez-vous que l’e-commerce menace nos enseignes physiques ?

L’équipe de Pivadis.